Le sabre
et le divin. Héritage spirituel de la Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu
de Risuke
Otake
Fondée au milieu du XVème siècle par IIZASA
CHOSAI IENAO, le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu est la plus ancienne des écoles
traditionnelles de sabre du japon.
Iizasa Chosai Ienao (1387-1488) samouraï du clan Chiba se
retira au temple Shinto de Katori, à la chute du clan Chiba.
Inspiré par la divinité guerrière du temple
: Futsunushi no kami, il créa à la suite d'une longue retraite
sur le mont Umeki, le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu.
Cet art martial qui fidèle à l'idéogramme
Bu, représentant un guerrier le talon de la lance au sol, se définit
comme une Voie garantissant le maintient de la Paix et assurant l'élévation
spirituelle. Conciliant ainsi harmonieusement vie monastique et pratique guerrière.
De nombreux maître d'armes célèbres ont été
formés au Katori Shinto Ryu, tel Matsumoto Bizen (fin du 15e siècle)
fondateur du Kashima Shin Ryu (attaché au temple du même nom),
Tsukahara Bokuden maître d'armes du shogunat Ashikaga, Muso Gonnosuké
(voir ci-dessous)...
Les arts pratiqués dans ces écoles sont :
- - |
Tenshin
Shoden Katori Shinto Ryu |
.
|
Shindo
Muso Ryu |
|
Iai-jutsu
Ken-jutsu
techniques du sabre.
Ryoto-jutsu
techniques des 2 sabres.
Kodachi-jutsu
techniques de sabre court.
Bo-jutsu
techniques de bâton long.
So-Jutsu
techniques de lance.
Naginata-jutsu
techniques de fauchard.
Shuriken-jutsu
techniques de lancer.
Ju-jutsu
techniques à mains nues.
Nin-jutsu
techniques d'espionnage.
Sen-jutsu
stratégie.
Chikujo-jutsu
techniquse de construction.
|
- |
Jo-jutsu
techniques de bâton, 128cm x 2,6 cm.
Ken-jutsu
techniques du sabre, école Katori Shinto Ryu.
Ryoto-jutsu
techniques des 2 sabres.
Kodachi-jutsu
techniques de sabre court.
Jutté-jutsu
techniques de blocage du sabre adverse au moyen
d'un court bäton (30 cm) muni d'un ergot, école
Ikaku.
Tanjo-jutsu
techniques de bâton court, 90 cm,
contre sabre, école Uchida.
Kusari-gama
techniques de faucille fixée à une chaine lestée,
école Isshin.
Hojo-Jutsu
techniques pour ligoter un adversaire, école Ittatsu.
Tessen-jutsu
techniques d'éventail en métal.
Naginata-jutsu
techniques de fauchard.
So-jutsu
techniques de lance.
ju-jutsu
techniques d'immobilisation et de projection. |
Sur la
vie du fondateur du Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, voir
aussi.
Au 17e siècle un samouraï du Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, Muso
Gonnosuké, se retira sur le Mont Honman* à la suite d'un duel
avec Miyamoto Musashi** pour méditer
sa défaite.A la suite de longues recherches, il eut la révélation
de l'art du Jo et créa le Shindo Muso Ryu Jo-jutsu.
En France, cette école traditionnelle de Budo est représentée
par le "France Kobujodokaï",
dont Matsumura Shigéhiro Senseï est le Conseiller Technique d'Honneur,
cette association a été créer par deux de ses disciples
non-japonais :
(* )Le mont
Honman est dans le sud du Japon, près de Fukuoka, c'est un lieu réputé
de méditation et d'étude du Bujutsu, nombre de Yamabushi (moines
guerriers du courant Bouddhiste Shugendo) y vivaient du temps de Muso Gonnosuké.
(**) La légende dit que le deuxième duel fut favorable à
Muso Gonnosuké. Depuis le jo-jutsu est très prisé dans le
milieu de la sécurité, tant à l'époque des samouraï
que de nos jours.
Révisions éditoriales
Présentation de l'Editeur : L'école Tenshin Shoden Katori Shintô Ryû est sans doute l'école d'escrime japonaise la plus traditionnelle. Créée au XVe siècle, cette école puise dans les connaissances guerrières du Moyen-âge japonais son enseignement de l'art du combat. Elle est associée à une voie spirituelle shintoïste, celle du temple shinto de Katori d'où elle tire son nom et auquel elle est particulièrement fidèle. C'est aussi l'école qui influença le plus les budô modernes en commençant par le célèbre groupe aïkido.
Cet ouvrage présente l'intégralité de l'enseignement martial ésotérique et du maniement des armes traditionnelles du samouraï :
• Le sabre : l'art dé le dégainer (iai jutsu) et ses techniques de combat (ken jutsu) ;
• Le sabre court : son utilisation individuelle (kodachi) ou en association avec le sabre long (ryôtô jutsu) ;
• Le bâton long : technique de bâton (bô jutsu) contre le sabre ;
• La hallebarde : apprentissage du maniement de cette arme redoutable des champs de bataille (naginata jutsu) ;
• La lance : maîtrise d'une arme de grande amplitude offrant une réelle efficacité au combat (sô jutsu).

Katori Shinto Ryu : Héritage et tradition, Le sabre et le divin
Par Risuke Otake
Révisions éditoriales
Extrait :
Avant-propos de Iizasa Shûrinosuke Yasusada, sôke de la 20e génération de la tradition de Tenshin shôden Katori Shintô-ryû.
J'accueille le présent ouvrage traitant de la présentation de la tradition de Katori Shintô-ryû avec la plus grande joie. Plus de cinq cents ans se sont écoulés depuis la fondation de la tradition de Katori Shintô-ryû par Iizasa Chôisai Ienao. Celle-ci donna au monde, en tant que source des kobudô, de nombreuses autres traditions et elle forma de nombreux maîtres et experts-escrimeurs. Durant le règne de la classe des guerriers, notre tradition a joui d'une grande réputation de dispensatrice de l'éducation essentielle du guerrier tant en ce qui concerne la technique que l'éthique. Les kobudô ont subi, surtout dans la période de l'après-guerre, le désintérêt de la population. Si, aujourd'hui, ils sont de nouveau accessibles au public avec leurs techniques bien conservées, je suis d'avis que la dimension spirituelle, celle qui doit leur donner leur direction, reste à réintroduire. C'est maintenant plus que jamais qu'il faut transmettre à la postérité les kobudô en tant qu'héritage culturel du peuple japonais. C'est mon voeu le plus cher que de voir l'aspect spirituel des kobudô faire la différence dans le monde matérialiste d'aujourd'hui. Je suis persuadé que le présent ouvrage jouera un rôle de premier ordre dans la transmission de l'esprit des kobudô et de leur valeur en tant que biens culturels. Je souhaite ardemment qu'Otake sensei persévère dans son étude afin d'oeuvrer au développement des kobudô, héritage culturel du peuple japonais. Pour terminer, j'aimerais exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à rendre possible la parution de cet ouvrage.
Présentation de l'éditeur :
Peu d’école martiale peuvent se targué d’une histoire de plus de 500 ans. La Tenshin Shôden Katori Shintô Ryû avec ses cinq siècles et demi d’existence est la plus vielle école de combat japonaise et une des rares à avoir su maintenir sa tradition et ses valeurs au cours des siècles. Son programme technique est resté presque inchangé et brille toujours de son prestige. Ce livre présente l’intégralité du savoir de l’école dans des domaines aussi diverses que l’art de dégainer le sabre (iai-jutsu), le combat au sabre (ken-jutsu), le combat à la halbarde (naginata-jutsu), le combat à la lance (sô-jutsu) ainsi que le combat au bâton (bô-jutsu) ou le combat à mains nues (jû-jutsu) et le lancé de pointes (shuriken-jutsu). Un important chapitre sur l’aspect ésotérique de la pratique complète le développement historique et théorique de l’école.
Ce livre actuel, en couleurs, remplace le précédent ouvrage qui date de plus de 30 ans («Le Sabre et le Divin» aujourd’hui épuisé). un beau cadeau pour les amateurs.
Risuke OTAKE, né en 1926 au Japon, est le shihan de l'école Tenshin Shôden Katori Shintô-ryû. Expert internationalement reconnu de iaidô, ken-jutsu, bô-jutsu, yari- jutsu et naginata-jutsu, il a reçu de la part de son maître Hayashi Yazaemon, le Gôkui-kaiden, la transmission des principes secrets de l'école, et est aujourd'hui la personnalité la plus importante de l'école.
Katori Shintô-ryû, de son nom complet Tenshin Shôden Katori Shintô-ryû, est une des plus anciennes écoles japonaises de combat au sabre. Fondée par Iizasa Chôisai Ienao (1387-1488) dans le temple Katori, cette école martiale est fortement imprégnée de religion shintô et d'éthique zen ; elle fut d'ailleurs déclarée «Trésor culturel du Japon» en 1960.
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